La demande d'information sur les produits alimentaires est en perpétuelle évolution. Les boissons alcoolisées (vins, bières, cidres, spiritueux, etc.) n'échappent pas à cette tendance.
L’étiquetage d’un vin répond à plusieurs objectifs : donner aux consommateurs des critères de choix ; leur fournir une information loyale favorisant une concurrence équitable ; protéger leur santé et établir la traçabilité des produits.
L’étiquetage de tous les vins comporte huit mentions obligatoires (les vins mousseux doivent comporter une 9e mention relative à la teneur en sucre (brut, sec, etc.) :
- La dénomination de vente réglementaire de la catégorie de vin (vin, vin mousseux, vin pétillant, etc.) Pour les vins avec indication géographique, elle peut être remplacée par le terme « appellation d’origine protégée » ou « appellation d'origine contrôlée » ou « indication géographique protégée » ou « vin de pays » pour les vins bénéficiant d'une indication géographique protégée, complété de la dénomination de l’AOP ou de l’ IGP.
- Le titre alcoométrique volumique acquis,
- La provenance,
- Le numéro de lot, les allergènes ; pour les vins, la présence d’anhydride sulfureux ou sulfites doit être indiquée sous la forme « contient des sulfites (ou de l’anhydride sulfureux) ».
- Le message sanitaire notamment adressé aux femmes enceintes préconisant la non consommation d’alcool. La teneur en sucre : Cette mention, obligatoire pour les vins mousseux, est facultative mais réglementée pour les autres vins. Selon la teneur en sucre du vin mousseux, peuvent être utilisés les termes suivants : brut nature, dosage zéro, brut, extra-sec, sec et doux.
- Le Volume nominal
et
- Le Nom de l’embouteilleur.
Il existe également des mentions non obligatoires mais réglementées comme le millésime, le cépage, les méthodes de production.
Le 13 mars 2017, la Commission a transmis au Parlement Européen et au Conseil un rapport concernant la mention de la liste des ingrédients et de la déclaration nutritionnelle sur l’étiquetage.
Sur la base de ce rapport, le secteur professionnel des différentes boissons alcoolisées a été invité à développer des initiatives d'autorégulation, qui sont aujourd’hui sur la table de la commission.
Il reste que les attentes, la perception et les effets de l'information varient considérablement selon les consommateurs. L'impact de l'information nutritionnelle est en particulier très hétérogène, avec des effets parfois inattendus. L’étiquetage peut, par ailleurs, avoir des conséquences importantes sur la conception des vins, avec des défis importants pour la recherche en œnologie. Recherche scientifique et régulation publique sont aujourd’hui à l’épreuve.
L'ISVV et Innovin organisent à ce sujet un séminaire et une table ronde le 21 juin prochain intitulés : "Information et étiquetage sur les vins : jusqu'où peut-on aller".